Alors, on fait équipe !? (Ou, les enjeux de l’esprit d’équipe)
Dès qu’un individu prend conscience de lui-même, il peut prendre conscience de son désir de vivre et de "se réaliser".
Progressivement, il découvre les capacités dont il dispose ainsi que les moyens de développer ses compétences.
Il avance dans la vie, en s’appuyant sur ses expériences, les ressentis, les connaissances qu’il en retire ; l’individu affine ainsi son objectif de vie.
Un pas après l'autre....
Nous sommes plus ou moins consciemment amenés à constater que nous progressons dans nos vies, pour partie, par notre propre dynamique, pour partie, en créant des partenariats avec d’autres personnes.
Ainsi se pose la question de la portée réelle de notre propre réalisation alors que devons compter sur les autres.
Nos fiers égos peuvent rechigner parfois à ce rapprochement, à cette entre-aide. ( sourire )
La prise en compte des interactions de l’individu et du collectif fait apparaître des intérêts commun ou contradictoires. C'est aussi l'occasion de confrontations et de débats d'idées riches et parfois, malheureusement, contre productifs.
Mais il semblerait que toutes les approches sociologiques, politiques, économiques, spirituelles, scientifiques intègrent cette réalité :
L’esprit d’équipe est source de performance.
Que l’on mette en avant, comme valeur forte de réalisation, la performance individuelle ou qu’on soit impressionné par la capacité d’un groupe à dépasser les limites du possible par les résultats qu’il obtient, on peut constater que la performance d’une équipe permet l’exploit, qu’il soit individuel ou collectif.
Aussi, au delà des débats idéologiques, j’avais envie de vous parler de l’esprit d’équipe, de ses innombrables vertus, de ce qui permet de le mettre en œuvre, de le développer, de le conserver.
En fait, réussir sa vie - comme « réussir dans la vie » - implique le plus souvent la qualité de notre rapport au groupe ainsi que la capacité du groupe à nous intégrer.
La qualité de mon rapport au groupe et la capacité du groupe à m’intégrer sont aussi en interaction… la fameuse problématique de la poule et de l’œuf.
Il y a donc une attitude, un « esprit » facilitateur de réussite qui est pour partie le fait de l’individu et pour partie le fait du groupe.
Pourquoi, comment obtenir cet esprit d’équipe ? La question principale est sans doute « pour quoi ».
Quelle chance pour un groupe de devenir une équipe si les personnes qui le composent ne poursuivent pas des objectifs partagés et/ou ne visent pas un résultat commun ?
Si les équipiers n’ont pas les mêmes perceptions des méthodes, moyens et ressources à mettre en œuvre pour aboutir au résultat, la réalisation sera difficile, voire impossible.
Chaque équipier recherche aussi le chemin de sa propre réalisation au sein du groupe ; ainsi se pose la question de ses propres attentes et la cohérence de ces attentes avec le rôle qu’il joue au sein de l’équipe.
Enfin, chaque membre du groupe intègre sa participation - en tant qu’équipier - et les objectifs qu’il y poursuit, au sein d’un ensemble d’objectifs plus larges qui constitue son objectif de vie.
La solidité de l’esprit d’équipe est ainsi confrontée au jeu des objectifs contradictoires ou complémentaires issus de la coexistence d’équipes distinctes ou inter agissantes, opposées ou alliées en fonction de leurs attentes respectives.
Chacun peut aussi être aux prises avec des objectifs contradictoires et/ou complémentaires. Il faut aussi intégrer la notion de trajectoire, de domaine, de moments de vie dans la clarification des objectifs.
Nous-même, au fond, dans notre diversité interne... ne sommes-nous pas une équipe à nous tout seul !? (sourire... mais pas que)
Comment pouvoir réaliser sa vie en bénéficiant de la puissance d’un esprit d’équipe(s) aussi « multidimensionnel » !?
L’esprit d’équipe est-il acquis ou inné ?
L’esprit d’équipe s’élabore en fait dans le cadre du développement personnel. L'esprit d'équipe est parfois en opposition par rapport à là dynamique de certains de nos programmes internes ; ces programmes - qui nous aident à survivre et, parfois, à réparer une 'estime de soi' altérée - peuvent conduire à un égo surdimensionné, au détour de croyances centrées sur le culte de la personne, elles-mêmes, confortées par un rapport à l’autre décevant.
Je finirai ce post en évoquant l'importance de développer une conscience, un réalisme suffisant pour "garder le cap" ; car avoir l'esprit d'équipe n'est pas l'occasion de se "laisser dériver". (sourire... j'espère, pour vous tous)
Faire équipe, oui, mais pour être soi.
